Les 4 facteurs d’une transformation digitale réussie
Le sujet de la transformation digitale a déjà été traité de toutes parts ces dernières années, mais la crise pandémique liée au Covid-19 et le confinement ont rebattu les cartes. Les facteurs d’une transformation digitale réussie ont évolué et la recette pour y parvenir n’est plus exactement la même qu’il y a encore quelques mois : tout a évolué, les prises de conscience se renforcent, l’importance du digital a encore grandi mais le changement reste à opérer. Analysons ensemble ces nouveaux enjeux.
Pour réussir à se transformer dans ses processus, ses méthodes et ses outils, l’un des premiers enseignements post-crise est que les organisations doivent désormais intégrer plus que jamais l’humain au coeur de leurs transformations.
Elles ont également tout intérêt à miser sur 3 aspects principaux en plus de l’humain : la technologie, la progressivité et l’évolutivité. Si cela peut sembler plein de bon sens, la réalité qui se cache derrière ces termes n’est pas forcément celle que vous pensez.
Si le télétravail est un grand sujet derrière la thématique de la transformation digitale, cette dernière ne s’arrête pas là et va bien au-delà, en dépit des gros titres médiatiques de ces derniers mois qui le laissaient croire.
Une transformation digitale réussie est avant tout humaine
Plutôt que de simplement affirmer pour la énième fois qu’il faut “remettre l’humain au centre de la transformation digitale de l’entreprise”, Nous préférons nous attarder sur le fait que la transformation digitale implique davantage de changement au niveau des humains de l’entreprise qu’au niveau de sa technologie. L’appeler “transformation motorisée par le digital” serait d’ailleurs plus pertinent. Il s’agit de se questionner sur ce qu’on fait (le métier, le business model), comment on le fait (les process) et enfin se demander quels outils supporteront ce nouveau modèle.
C’est donc avant tout dans les têtes que cela se passe. Le business et les usages doivent déterminer la technologie et surtout pas l’inverse. Votre métier n’est pas d’utiliser des outils mais de les mettre au service d’une organisation.
Une volonté partagée à tous les niveaux de l’entreprise
Pour réussir sa transformation digitale, il faut de la volonté, beaucoup de volonté, de haut en bas. Chez Emakina, nous avons l’habitude de dire que “la transformation digitale, c’est d’abord dans la tête du dirigeant que ça se passe !”
Les bonnes pratiques doivent être diffusées dans toute l’organisation, dans tous les services et à chaque niveau : c’est une condition essentielle du succès et si le dirigeant n’est pas le premier à changer, l’impact sur les équipes ne se fera pas dans la durée.
Tout le monde sait qu’un escalier se balaie de haut en bas. Pour le changement c’est pareil. Aucune entreprise n’a jamais réussi sans ou contre ses dirigeants.
Et si la transformation digitale ne reposait pas en premier lieu sur les technologies, mais sur les humains ?
“Mais, la transformation digitale repose d’abord sur le digital, non ? Tout est dans le nom !”
En réalité, les faits sont plus nuancés. Toutes les technologies devraient être tournées vers l’humain : l’amélioration de leurs conditions d’apprentissage, d’exécution, de travail etc.
Les personnes qui constituent l’entreprise ont la responsabilité de transformer l’organisation : tout commence avec eux. Ce sont eux qui portent le changement, et même avec le meilleur des technologies digitales, la transition numérique n’est rien sans une très forte implication humaine.
“Ce n’est plus l’entreprise d’abord et l’humain après : la transformation digitale redéfinit les rôles. La technologie applique l’intelligence digitale aux connaissances et aux processus humains, offrant des informations sur le comportement et les habitudes de travail, la sécurité et le bien-être, ainsi que sur l’engagement des employés. Plutôt que de réduire le contact humain, la transformation digitale redéfinit le rôle de l’homme en tant qu’acteur du changement.” – Bruno A. Bonechi, Senior Partner en conseil en stratégie, PwC
De manière naturelle, cela signifie que ce sont surtout les collaborateurs, les managers et les dirigeants qui doivent être prêts à évoluer. La technologie suivra et s’adaptera !
Des outils technologiques à prendre en main pour réussir la transition
Le digital, c’est aussi de la technologie à manipuler, ce qui n’est pas toujours facile à comprendre et mettre en place. C’est aussi le but de la transformation digitale : la conduite du changement, afin d’accompagner les humains à la prise en main de la technologie.
Souvent, l’un des freins à la transformation digitale est la peur du changement liée à une méconnaissance et à une incompréhension du digital.
Réussir sa transformation digitale implique de dépasser ses craintes.
Une transformation digitale réussie est évidemment technologique
Si l’humain compte énormément, la transformation digitale n’est rien sans les bonnes technologies : infrastructures robustes, outils performants, automatisations intelligentes, etc.
Des environnements de travail sécurisés et sécurisants pour les équipes
Le bien-être au travail, la conduite du changement et l’engagement collaborateur sont fortement corrélés aux environnements de travail des équipes. Et justement, pour permettre à chacun de travailler dans les meilleures conditions possibles tout en limitant les risques, quels qu’ils soient, la sécurité est au coeur de l’équation.
La sécurité des données personnelles et des informations confidentielles est un sujet central. Non seulement les infrastructures technologiques doivent garantir la protection des données des collaborateurs, mais en plus, les processus de cybersécurité doivent être sans faille pour éviter la moindre fuite de données internes à l’entreprise. Dans la mise en place du travail à distance, c’est justement l’une des grandes craintes des salariés et des entreprises : en home office, lors de trajets professionnels, etc.
Mais le terme de “sécurité” est aussi employé à d’autres titres : la sécurité physique et sanitaire. Cette notion s’est surtout imposée au moment du retour sur le lieu de travail, même si pour certaines entreprises cela reste d’actualité. Il a fallu réinventer des parcours et créer des protocoles.
Vient enfin et surtout la sécurité dans les rapports aux autres. Les rapports à distance et plus largement les relations sociales et de travail par outils interposés demandent de nouvelles postures, de nouveaux codes.
Le Covid-19 a rappelé aux organisations la notion de sécurité à apporter à leurs collaborateurs, notamment sur la question de l’hygiène. Entretenir un cadre de travail sain est donc devenu une priorité. Dans un contexte plus global, la sécurité de chacun doit dans tous les cas être garantie, la responsabilité de l’entreprise est engagée.
Car de la sécurité vient la confiance : confiance dans l’organisation, dans les autres, dans les outils et enfin confiance en soi.
Une transformation digitale réussie est progressive
Rares sont les organisations qui réalisent leur transformation digitale en quelques mois. Ce serait d’ailleurs une utopie, car les chantiers dont il est question sont des projets à moyen voire long-terme. En revanche, il est essentiel de commencer le plus tôt possible…
Plus important encore, la culture d’entreprise doit servir de fil rouge, en lien avec les valeurs d’innovation. Elle doit permettre de diffuser la volonté de mettre en place des projets collaboratifs et de s’appuyer sur une vraie R&D sociale.
L’immense fossé entre le télétravail forcé et l’adoption douce de ses usages
Combien d’entreprises et de salariés ont désormais un dégoût du télétravail parce qu’il a été mal présenté, voire forcé ? Combien ont souffert pendant cette période si surprenante qu’a été le confinement, alors qu’au fond, le télétravail peut présenter des atouts largement partagés lorsqu’il est bien amené ?
Mal vécu par certains, intensément plébiscité par d’autres, le remote work fait la Une des médias d’entreprise. Une chose est sûre : réussir sa transformation digitale passe en partie par un télétravail préparé et amené de manière positive au sein de l’organisation.
Des process et des méthodes pour accompagner les humains dans le changement
Si les humains sont prêts à changer, que les outils sont mis à jour, mais que l’on continue à travailler comme avant, la transformation digitale est un échec assuré. Un des bénéfices du digital est de faire les choses plus vite et à plus grande échelle. Digitaliser une organisation dysfonctionnelle revient donc à faire n’importe quoi et produire de la non qualité, faire des erreurs plus vite et à plus grande échelle.
C’est une transition stratégique, et non un simple basculement vers un nouvel outil. C’est un tout autre logiciel au sens large du terme qu’il faut installer dans l’organisation. Concrètement, ce basculement se traduit par l’adoption d’approches itératives et de co-construction.
En résumé, l’agilité doit devenir le maître mot. Elle ne doit pas rester une simple méthode de travail, mais elle gagne à devenir une aptitude, un état d’esprit pour les organisations.
Digitaliser une organisation expose ses limites, ses dysfonctionnements, ses faiblesses au grand jour. Il importe donc d’y aller pas à pas et d’apprendre en marchant. Surtout si on est une entreprise établie, avec un passé et un historique.
Une transformation digitale réussie peut se faire de manière évolutive
Rien n’est figé, comme le rappelle le concept d’impermanence. C’est particulièrement le cas en matière de digital, de technologie et de web. Rester en veille et à l’écoute des innovations les plus récentes est une autre clé pour réussir sa transformation digitale. Il devient aussi de plus en plus important de diffuser cette culture de l’innovation permanente, du sourcing des idées dans chaque équipe et pas uniquement au niveau des managers, de partager les idées et de collaborer.
Une évolutivité en termes de technologie dans l’e-commerce
Les technologies du monde de l’e-commerce sont construites et mises à jour pour être évolutives. Il suffit d’observer une solution comme Shopify (que nous pouvons vous aider à intégrer) qui a permis à de nombreuses organisations et marques à se transformer en quelques semaines à peine et de revoir ainsi leur business model en douceur.
En matière de transformation il n’y a pas de “Grand Soir” mais beaucoup de “Petits Matins”.
L’amélioration continue au service d’une évolution bien rythmée
Nous vivons dans un monde où les technologies évoluent vite, et les clients aussi. Pour progresser et toujours rester en mesure de s’adapter, il faut d’abord accepter que ce qu’on sait aujourd’hui n’aura plus la même valeur demain. Un processus de transformation digitale a ainsi un début, mais pas de fin.
Également, il faut garder à l’esprit la nécessité d’avoir un chef de file, un pilote de ce projet en interne pour conduire le changement sur le long terme et notamment faire exister le sujet.
Il s’agit donc de continuer à faire évoluer l’organisation, les méthodes et les outils et ce, sans deadline finale. Comme pour la vie, l’important n’est pas la destination, mais le voyage : il n’y a pas de ligne d’arrivée dans la transformation digitale.
Tout comme le passage à l’omnicanal, la transformation digitale nécessite un cadre spécifique. Alors qu’elle s’est révélée indispensable, comme toute étape de transformation pour s’adapter à un environnement en perpétuelle évolution, il est urgent d’accélérer la transformation digitale en interne. Nous pouvons vous y aider.
Voir nos derniers articles de blog
Voir tous les articles de blog- Recommandation – comment construire des boucles de recommandation et transformer vos meilleurs clients en ambassadeurs de marque
- Revenus : Comprendre la valeur à vie de vos clients
- Fidélisation – comment construire un modèle de fidélisation efficace et réduire le taux d’attrition
- 3 étapes pour faire passer vos utilisateurs de l’engouement à l’activation